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Que représentent les starters et startups en Belgique?

Une étude de Graydon, UCM et Unizo

· Entreprendre,startups,starters,Belgique

Plus de 100 000 créations d'entreprises en 2018!

Depuis des années, UCM et Unizo ne cessent de clamer que : « Notre économie a besoin de plus de personnes qui créent leur propre entreprise ». Cet appel semble trouver de plus en plus d’audience. En effet, plusieurs « rêveurs », ayant des projets et des ambitions prennent le risque de se lancer et créent ainsi leur propre entreprise. Après les 95.081 entreprises créées en 2017, on avait déjà en tête la barre des 100.000 créations d’entreprise. Celle-ci a été franchie juste une année plus tard (100.113). Soit une augmentation de 5,3% entre 2017 et 2018.

En comparaison avec 2008, l’année du déclenchement de la crise, où la conjoncture était à son pic, le nombre d’entreprises créées en une année s’est accru de 53,6% !

La tendance de ces dernières années continue donc de se poursuivre. L’entrepreneuriat est plus dynamique que jamais, grâce à une meilleure

image de l’entrepreneur en général, un statut social de plus en plus en attrayant et à une évolution positive de l’esprit d’entreprendre.

L’accroissement des créations d’entreprise est un bon indicateur de la perception générale et de la confiance en l’avenir des entrepreneurs. Plus elles sont nombreuses, plus elles traduisent l’optimisme grandissant, et la confiance dans l’avenir. La conjoncture de crise est loin derrière nous. Et cette affirmation est renforcée par les nombreux nouveaux entrepreneurs qui se lancent et investissent dans notre économie. L’effet cumulatif ici fait son travail. Ce qui signifie plus de prospérité, plus d’emplois, plus d’offres, et une amélioration globale du niveau et des conditions de vie. La tendance croissante se manifeste dans toutes les provinces. Cependant, les différences régionales restent significatives. Pendant que les créations d’entreprise explosent en Flandre (11,56%), progressent à Bruxelles (5,33%), elles stagnent en Wallonie (-0,20%). Et

dans tous les secteurs. En dehors du Commerce de gros et de l’Horeca, où l’on constate une diminution de l’effectif des entreprises au niveau belge.

Près d’une entreprise sur dix (9,0%) occupe immédiatement du personnel dans l’année de création. On constate cependant un recul de ce ratio depuis 2 ans. De plus en plus de personnes créent leur entreprise et y travaillent seul. Nous devrons être attentifs aux caractéristiques de cette part croissante des entrepreneurs. Ils créent cependant au moins leur propre emploi.

Toutes ces bonnes nouvelles ne doivent pour autant pas masquer la réalité. Les entrepreneurs représentent encore une (trop) petite minorité dans notre société. Il y a encore trop de gens avec des rêves, des ambitions et des intentions d’entreprendre qui n’osent pas franchir le pas afin de les concrétiser. Nous devons leur donner plus de confiance, et non les effrayer. Nous devons les libérer de l’excès de paperasse. Nous devons leur permettre de réussir !

Il reste encore beaucoup de travail à faire. Mais nous sommes sur la bonne voie. Et nous continuerons à le faire. Avec le service UNIZO Starters, nous essayons d’aider les nouveaux entrepreneurs par des conseils personnels, des études de faisabilité, des ateliers et des formations.

Le site : www.startersservice.be vous permettra de découvrir ce que nous pouvons faire pour les créateurs. Par ses services d’accompagnement, UCM est également présent à toutes les phases de la vie de l’entreprise: de la création à la transmission, en passant par la croissance. Un accompagnement est essentiel au succès.

Rencontrez nos experts viawww.ucm.be/entreprendre.

Ces dernières années, nous avons signalé une augmentation du nombre de nouvelles entreprises qui choisissent de s’installer à l’étranger. Il semble que ce mouvement soit ralenti en 2018. Alors que cela représentait encore 6,24% du nombre total de nouvelles entreprises en 2017, ce pourcentage a été ramené à 4,31%, soit la proportion la plus faible depuis 2013.

L’accroissement enregistré est fort, mais quelques nuances doivent être relevées. Il apparaît, par exemple, que le secteur des professions libérales est celui où les effectifs augmentent le plus. Par conséquent, c’est aussi le secteur où la croissance nette est la plus élevée (nouvelles entreprises par rapport aux fermetures). L’effectif des entreprises créées dans ce secteur a doublé en 10 ans. Par rapport à 2017, le

nombre de nouvelles entreprises dans ce secteur a encore augmenté de plus de 9,27%. Ces hausses sont principalement concentrées dans les professions médicales et les services juridiques. Plutôt que de véritables créations d’entreprises, il s’agit en majorité d’avocats, de médecins et autres professions libérales intellectuelles qui se réorganisent pour créer des sociétés capables d’offrir un éventail de services au sein de structures intégrées.

Le secteur des services fournit le plus grand nombre de créations en chiffres absolus. Par rapport à 2017, le nombre de démarrages a augmenté de 7,28%. Le sous-groupe le plus important concerne les sociétés de conseil au niveau de la gestion des affaires, suivies par le conseil en informatique.

Le secteur qui connaît la plus forte croissance du nombre de nouvelles entreprises par rapport à 2017 semble être le secteur des transports. De plus, le secteur occupe la deuxième place en ce qui concerne l’augmentation en pourcentage de la population (croissance nette). Rien de surprenant avec l’énorme augmentation du commerce sur Internet et le besoin croissant de services de courrier qui y est

associé. Involontairement, la question de la soutenabilité de cette tendance se pose sur le long terme. Qu’en est-il de la contribution de ce phénomène à une congestion accrue du trafic routier à court terme ? Et à plus long terme - il est tout à fait concevable qu’entre maintenant et quelques années, les drones pourraient distribuer le courrier – la survie du secteur de la distribution des colis et courriers serait menacée...

Depuis pratiquement une décennie, on observe que moins de commerces de détail se créent d’une année à l’autre. C’était également le cas l’année dernière. Cela aussi est symptomatique en tant qu’illustration qui se produit au sein d’économique et social.

En outre, nous assistons à une réduction réelle du nombre de sociétés actives dans deux secteurs. Plus précisément, nous avons enregistré une diminution de -071% du nombre d’entreprises actives dans les activités de restauration et de -0,99% du nombre de Commerces de Gros. Dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, cette baisse concerne spécifiquement les restaurants et les cafés. Cependant, le secteur de l’hébergement est toujours en hausse.

De cette manière, les taux de croissance initiaux et nets montrent bien plus que quelques augmentations ou modifications. Les chiffres ne sont pas que le reflet d’un fait économique. Ils montrent également comment notre tissu social évolue. Dans quelle mesure cette évolution est-elle durable ou nous confrontera-t-elle à de nouveaux problèmes ? La question peut être posée de savoir si chaque évolution est par définition favorable, ou si elle répond aux choix que nous (voulons) faire en tant que société ?

Lors de la prochaine édition de cet atlas des créations, tout nouveau créateur qui choisit d’exercer sous forme de personne morale à compter du 1er mai 2019 devra choisir une forme juridique qui relève de la nouvelle loi sur les sociétés et les associations. Cela signifie qu’en ce qui concerne certaines analyses et approches, nous devrons faire attention aux ruptures dans les séries, car les comparaisons risqueraient de se faire par rapport à des références différentes. En outre, le législateur a clairement indiqué que les associations (en particulier les organisations à but non lucratif) sont des sociétés à part entière. Le défi sera de concilier la nouvelle approche à l’actuelle.